Le 60ème anniversaire de la Déclaration universelle des droits de l’Homme, célébrée par la communauté internationale le mercredi 10 décembre 2008, a donné l’occasion aux nombreux experts d’appeler à la promotion et au respect des droits et libertés fondamentales des citoyens.
Les manifestations commémoratives de cette Déclaration ont eu lieu à travers tout le territoire de la RDC, notamment à Kinshasa où le ministère des Droits humains, le Bureau des Nations unies pour les droits de l’Homme, ainsi que des organisations non gouvernementales nationales et internationales ont tous appelé à la promotion accrue des droits humains.
La Déclaration universelle des droits de l’Homme, proclamée et adoptée par l’Assemblée générale des Nations unies le 10 décembre 1948, a fait l’objet principal des messages des différents orateurs, dont le Directeur adjoint du Bureau des droits de l’Homme en RDC, Louis-Marie Bouaka, qui a rappelé le bien-fondé de cette Déclaration. Instrument qui a pour la première fois reconnu à tous les droits de l’Homme - civils, culturels, économiques, politiques et sociaux - cette Déclaration fait preuve aujourd’hui dans le monde entier d’une surveillance accrue par les journalistes, ONG et organisations de la Société civile, a indiqué M. Bouaka.
Cependant, a-t-il fait observer, pour beaucoup la Déclaration universelle des Droits de l’Homme "reste une promesse non tenue car la volonté politique des Etats à tenir leurs engagements traîne lamentablement derrière leurs paroles données", à cause des diverses violations.
Malgré l’engouement qu’a suscité la célébration pendant une année de cet anniversaire à travers le monde, l’attention portée à la Déclaration universelle et la pertinence qu’elle continue à avoir, la Haut-commissaire des Nations unies aux droits de l’Homme, Navi Pellay, a rappelé que "le chemin est encore long, 60 ans après, pour atteindre les objectifs stipulés par la Déclaration". Car, a-t-elle précisé, aucun pays au monde ne peut complaisamment affirmer que nous sommes arrivés.
"Dix millions de personnes dans le monde ignorent toujours qu’ils ont des droits qu’ils peuvent exiger; les gouvernements sont responsables de cette ignorance" a estimé Mme Pellay, appelant à un élan général « pour permettre à davantage de personnes de revendiquer leurs droits."
Les droits de l’Homme étant reconnus comme nécessaires à tout être humain pour son meilleur épanouissement, la RDC a non seulement adhéré à la Déclaration universelle des droits de l’Homme, mais il a surtout incorporé ses principes et ses règles dans la Constitution et dans les lois en vigueur, a déclaré, de son côté, le ministre congolais des Droits humains, Upio Kakura Wapol, qui s’est exprimé au nom du gouvernement.
Ainsi, "pour marquer la volonté de garantir le respect de tous les droits inscrits dans la déclaration Universelle des droits de l’Homme, le gouvernement congolais a mis en place un programme d’action axé sur les cinq chantiers et destiné à assurer les droits économiques et sociaux au regard des stratégies de croissance et de réduction de la pauvreté", a-t-il annoncé.
Le ministère des droits humains, en collaboration avec les partenaires nationaux et internationaux du gouvernement, a promis "de veiller à la promotion du droit à l’éducation aux Droits de l’Homme en tant que facteur essentiel de la pleine réalisation des objectifs de la déclaration universelle des Droits de l’Homme."
Un message des plus importants, c’est celui du Secrétaire général des Nations unies, Ban Ki-moon, qui a souligné que "les Droits de l’Homme, en particulier la lutte contre leur violation, doivent unir le monde entier dans un esprit de solidarité."
"A l’occasion de cette Journée des droits de l’homme, j’espère que nous nous acquitterons ensemble de la responsabilité commune qui nous incombe d’assurer le respect des droits de l’homme inscrits dans la Déclaration" a recommandé le Secrétaire général à tous les peuples et aux Etats du monde.
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